"Elle, c’est Gertrude. Y a pas idée d’avoir un tel nom et ça lui pose problème depuis la maternelle. Il y a peu, elle a décidé qu’en fait, c’était pas son vrai nom. Elle a décidé que son vrai nom, c’était Cunégonde. Elle a un humour particulier, Gertrude
[...] Lui, c'est Dégage. C’est un chien bien élevé, alors quand on l'appelle, il obéit : il va planquer sa gale dans les cartons sous l'auvent. Il y a encore l'odeur de ses colocataires. Mais à peine désormais, parce que les humains ont arrosé l'endroit avec leurs produits détergents mais aussi parce que tous les vieux cartons ont disparu avec la meute."
Je me suis laissé tenter tout de suite dans ce roman qui
nous emmène à la Réunion, on y suit le quotidien de Gertrude, comptable
fraîchement débarquée de la métropole, en période d'essai dans un supermarché.
Elle est un peu particulière, Gertrude, elle a un sens de l'humour un peu décalé.
Par exemple, elle n'aime pas son prénom, pourtant, elle aurait préféré
s'appeler Cunégonde, mais on s'attache très vite à elle. Justement parce
qu'elle est un peu particulière, et en même temps comme tout le monde. On y
suit aussi le quotidien de Dégage, qui a décidé de faire de Gertrude sa
nouvelle amie, mais Gertrude n’aime pas les chiens, alors que Dégage se décide
à la suivre avec des airs de chiens battus, pour elle c’est clair le sort a décidé
de s’acharné sur elle. Mais tous deux ont un point en commun, leur intense
solitude qui les rapproche.
C’est un roman très sensible est plein de tendresse, l’écriture
de l’auteure est très fluide facile à lire avec ces 160 pages, et ainsi permet
de se glisser facilement dans l’histoire. Le livre est vu en alternance du
point de vue de nos 2 héros, avec beaucoup de rythme donc plus facile de nous
retrouver avec nos deux personnages. Le seul point négatif que j’aurai à dire c’est
la taille du livre, trop court à mon goût, j’aurais aimé que certaines
situations soient plus développées.
En tous cas, j’ai passé un très bon moment auprès de Dégage
et de Gertrude, un grand merci aux éditions des Roses Bleues ainsi qu’à Marilyn
Stellini pour l’envoi de ce roman.
Commentaires
Enregistrer un commentaire